Lapin Toujours en recul
La production continue de diminuer, en raison d’une baisse tendancielle de la consommation.
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La production française de lapin accuse un nouveau recul en 2016. « Les abattages contrôlés sont en baisse de 4,7 % sur les sept premiers mois de 2016, par rapport à la même période de 2015. Ils s’établissent à 17 748 tonnes équivalent carcasse (téc) », a expliqué Joseph Hurand, de l’Itavi, à l’occasion d’une journée lapin de chair le 16 novembre à Pacé (Ille-et-Vilaine). Entre 2010 et 2015, ce sont 8 % du potentiel de production qui ont disparu, estime la Fédération nationale des groupements de producteurs de lapin (Fenalap). Le mouvement s’est poursuivi en 2016, avec 11 000 femelles en moins sur les deux premiers trimestres.
Principale cause : une consommation en berne. Elle est passée de 1,4 kg/habitant/an en 2000 à 0,8 kg/habitant/an en 2015. Selon les résultats de Kantar Worldpanel, sur l’ensemble de l’année 2015, les achats de lapin ont chuté de 9,5 %. La baisse est plus marquée sur le demi-lapin (- 18 %).
La filière se diversifie
Sur les dix premières périodes de 2016, la tendance est moins marquée (- 0,2 % par rapport à 2015). La filière met tout en œuvre pour enrayer la chute : elle développe la vente de lapin sans tête, multiplie les découpes et propose davantage de produits transformés.
Sur le plan du commerce extérieur, les échanges ne concernent qu’une part minime de la production nationale, avec des exportations représentant 7,4 % de la production, et les importations 4,8 %. Néanmoins, la concurrence des pays voisins (Espagne et Italie principalement) devrait maintenir des prix bas, eux-mêmes étant confrontés à une baisse de leur consommation intérieure. Surtout, « la production chinoise, à bas coût et en plein essor, pourrait impacter le marché français à moyen terme », estime Joseph Hurand.
Isabelle LejasPour accéder à l'ensembles nos offres :